Le musée mode et dentelle de Bruxelles invite Daniel Henry à parler de son œuvre « Velum Magneticus »
For the last ten years or so, apart from my clients, I have devoted all my time to plastic research, with the Sacred as a central theme. The sacred is expressed in my creations through the quest for the absolute and the light from the gold.
My work is imbued with the themes of the cycle of life: passage, death, mourning and rebirth. A universe, both dark and bright, melancholic and optimistic, serious and humorous, where symbolic colours bring out emotions.
Depuis une petite dizaine d’années, en dehors de mes clients, je consacre l’intégralité de mon temps à des recherches plastiques, avec le Sacré comme thématique centrale. Le sacré s’exprime dans mes créations au travers de la quête d’absolu et de la lumière issue de l’élément or.
Mon travail est imprégné par les thèmes du cycle de la vie : passage, mort, deuil et renaissance. Un univers, à la fois sombre et lumineux, mélancolique et optimiste, grave et humoristique, où des couleurs symboliques appellent l’émotion.
Lauréat d’un concours organisé par la ville de Bruxelles et le MAD Brussels, l’œuvre de Daniel Henry « Velum Magneticus » est exposée dans la salle des mariages de l’Hôtel de Ville.
Winner of a competition organized by the city of Brussels and MAD Brussels, the artwork of Daniel Henry “Velum Magneticus” is on display in the wedding hall of the City Hall.
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Expertise and daily practice are fundamental to know-how. First, there are the tools : the screen-printing frame and, above all, its gauze. Depending on whether it is tight or loose, more or less ink is deposited. Then the method : gentle strokes for a light print or hard, sometimes exaggeratedly hard, strokes for optimal penetration. Depending on the viscosity of the ink, it either creates three-dimensional effects or is absorbed by the surface. But what accounts for 50% of the success of a piece, the final element, is the choice of an adequate base. I make my selection with no reservations, whether its velvet, latex, natural linen, silk chiffon, straw or even radiator insulation foil. The combinations of techniques are the crux of the art. Screen prints can be followed or preceded by three types of finishing (physical, thermal or chemical), to modify their visual and/or tactile aspect.
Le savoir-faire et une pratique quotidienne sont fondamentaux. D’abord, il y a les outils : le cadre de sérigraphie et, surtout, sa gaze. Selon qu’elle est serrée ou ouverte, celle-ci permet une dépose d’encre plus ou moins importante. Ensuite le geste : léger pour une impression superficielle ou appuyé, parfois exagérément, pour une pénétration optimale. La viscosité de l’encre est déterminante pour créer des effets tridimensionnels ou pour être absorbée par le support. Le dernier paramètre, 50 % de la réussite d’une pièce, est le choix d’un support adéquat, que j’aborde librement : du velours au latex en passant par le lin naturel, la mousseline de soie, la paille ou l’isolant pour radiateur. Les combinaisons de techniques sont essentielles. Les sérigraphies peuvent être suivies ou précédées d’ennoblissements de trois types (physiques, thermiques ou chimiques), pour modifier leur aspect visuel et/ou tactile. Les procédés sont souvent additifs (ajouter une couche) mais ils peuvent également être soustractifs (enlever pour révéler).
Since 2000, the studio has worked with many international clients: textile industries, luxury houses, independent brands, costume designers, editors…
* In various fields: wall coverings, fashion and furnishing textiles, lingerie, accessories, costumes…
* And with different missions: designer, researcher, artisan and artistic director.
R&D projects are highly confidential, which is why, even if they take a large part of my work, I will not explain them here.
Depuis 2000, le studio a travaillé avec de nombreux clients à l’international : des industries textiles, des maisons de luxe, des marques indépendantes, des costumiers, des éditeurs…
* Dans des domaines d’application variés : revêtement mural, textiles mode et ameublement, lingerie, accessoires, costumes…
* Avec des missions différentes : designer, chercheur, artisan et directeur artistique.
Les projets en R&D sont hautement confidentiels, c’est pourquoi, même s’ils occupent une grande partie de mon temps, je ne les expliciterai pas ici.
The transmission of know-how and work experience is essential. Daniel Henry often givesworkshops and lectures in various schools, in Europe and overseas. The studio regularly welcomes professional visitors, students and interns.
La transmission du savoir-faire et de l’expérience de travail est essentielle. Daniel Henrydonne régulièrement des workshops et conférences dans certaines écoles, en Europe et au-delà. Le studio accueille régulièrement des visiteurs professionnels, étudiants et stagiaires.
For as long as I can remember, I have been drawn to the arts. Ballet is my first memory, but it was figure skating that allowed me to express myself for almost fifteen years. It is an art form that teaches the value of perseverance and hard work, where you learn to fall and keep getting back up. It was through gala costumes that I became interested in textiles and, at the age of twenty, I joined the Cambre mode[s] in Brussels. Quickly, I realized that the material interested me much more than the form. The move to the textile creation department was an obvious one. I thrived there until obtaining my diploma with high distinction, in 2001. A year before graduating, I landed my first contract and became self-employed. I set up my first workshop in the family attic.
I spent the first fifteen of my career consulting for the textile industry, working as a designer and artistic director. Over the years, however, the pace quickened, the research aspect became rushed, and frustration set in. So I switched to research and development, to focus on the long, rather than short, term. At the same time, I never wanted to take off my artisan’s hat, so I offered my know-how to luxury houses. For the last ten years or so, apart from my clients, I have devoted all my time to plastic research, with the Sacred as a central theme.(EN)
Dès mon plus jeune âge, le monde des arts m’attire : la danse classique est mon premier souvenir, mais c’est le patinage artistique qui m’a permis de m’exprimer pendant près de quinze ans. C’est une école de la persévérance et du travail acharné, où l’on apprend à tomber et sans cesse se relever. C’est au travers des costumes de gala que je m’intéresse au textile et, à l’âge de vingt ans, j’intègre La Cambre-Mode[s] à Bruxelles. Rapidement, je réalise que la matière m’intéresse beaucoup plus que la forme. Le passage dans l’atelier de création textile est une évidence : je m’y épanouis jusqu’à l’obtention de mon diplôme avec grande distinction, en 2001. Un an avant mon diplôme, je décroche mon premier contrat et prends le statut d’indépendant : je crée mon premier atelier dans le grenier familial.
Les quinze premières années de ma carrière ont été dédiées à l’industrie textile : consultance en tant que designer et directeur artistique. Au fil des années, toutefois, le rythme s’est accéléré, les recherches sont devenues expéditives et la frustration est apparue. J’ai donc bifurqué vers la recherche et le développement, pour privilégier le long terme au saisonnier. En parallèle, j’ai toujours conservé ma casquette d’artisan, proposant mes savoir- faire aux maisons de luxe. Depuis une petite dizaine d’années, en dehors de mes clients, je consacre l’intégralité de mon temps à des recherches plastiques, avec le Sacré comme thématique centrale.(FR)
Merci à Christine Jamart et Sandra Caltagirone pour l’article dans l’Art même, 08/2024
Voir l’article en PDF : http://danielhenry.eu/wp-content/uploads/2024/10/47-ART-MEME-1.pdf
Merci à Anne-Françoise Moyson pour le portrait dans le magazine Le Vif Weekend, 01/2024
Voir l’article en PDF : http://danielhenry.eu/wp-content/uploads/2024/10/le-vif-weekend-2.pdf